Alpes, famille et charcuterie
Je commence cet article par mon fantasme N°1 d'expatriée française :
Merci au boucher de Novalaise qui m'a aimablement autorisée à prendre cette photo, qui me fera sans doute saliver pendant des mois. Mes plus plates excuses pour vous avoir choqué, cher boucher, en vous affirmant qu'au Kazakhstan on mangeait du cheval et que j'adorais ça...
Voilà, ça c'est fait, maintenant je peux parler du reste. (Glurps. Dis-je en mâchonnant un mini saucisson acheté en maxi pack à Carrouf.)
Donc, je suis rentrée pour une dizaine de jours chez mes parents. Pour faire plaisir à ma mère, qui avait tiqué sur mon expression "Alpes natales" du billet précédent, je préciserai que je ne suis pas exactement née dans les Alpes puisque mes parents habitaient au Havre à l'époque (et ce n'est pas en Savoie que j'ai grandi, mais en Haute-Savoie ; lecteur international, tu t'en fous, mais la différence est cruciale de par chez nous). Je ne garde malheureusement aucun souvenir de cette ville...
Côté météo, Savoie, Kazakhstan, même combat : une neige épaisse et précoce a recouvert Oncieux, le coteau de Saint-Pierre-d'Alvey (73) où vivent mes parents. Certains jours c'était carrément sympa... L'impression d'habiter dans une carte postale en quelque sorte !
Et d'autres moins...
Pendant que mes parents déneigeaient, chochotte comme je suis, je préférais rester au chaud près du poêle... Oui, mes parents sont les heureux détenteurs d'un authentique poêle Godin ! ^^ Au chaud mais pas totalement inactive... (Enfin presque...) A moi les bonnes crêpes champignons-fromage maison et les Béchamel bien onctueuses !
Cela dit, quand la nuit précédant mon départ il s'est mis à neiger tant et plus, et que le jour J il a fallu se frayer un chemin jusqu'à la voiture dans une neige arrivant à mi-cuisse, c'était déjà moins pittoresque... Je passe sur la gestion de la situation à l'aéroport de Lyon (ces burnes de la Lufthansa s'étant avérées incapable de gérer la pagaille engendrée par le mauvais temps). Disons que je suis finalement partie le surlendemain, en pleine nuit, sur le seul avion où il restait des places pour Francfort, après avoir passé moult coups de téléphone plus ou moins productifs... Allez, pour vous donner une idée, la queue au guichet de la Lufthansa à Lyon (une seule réceptionniste pour plus de 400 personnes, à 10-15 minutes par personne on a vite fait le compte...), ça faisait quatre heures qu'on attendait et regardez ce qu'il restait derrière moi !
Mais bon, je suis rentrée saine et sauve, avec mes bagages (dont un neuf, cadeau de ma famille) pleins de bonnes choses, et j'ai bien retrouvé ma petite Dolly, qui a semble-t-il attrapé la toux du chenil mais s'est, du même coup, faite gâter-pourrir dans la famille de son soigneur Sacha, où elle a logé toute la semaine ! Finalement, elle et moi on a passé le même type de vacances (à ceci près que je n'ai pas attrapé la toux du chenil).
Pour en revenir à mon séjour, mention spéciale à la visite chez mes grands-parents (Chedde, 74), que j'ai trouvés en bonne forme.
Je ne connais aucune boisson plus réconfortante ni plus parfumée que le thé de Mamino : elle a inventé ce mélange elle-même, et je vous invite à le tester.
Une cuillère de Darjeeling et une cuillère d'Earl Grey dans une théière "culottée" (rincée entre deux utilisations mais non pas lavée). Laissez infuser, puis versez dans votre tasse avec un nuage de lait. Enjoy (surtout en plein hiver avec quelques biscuits !).
Et pour finir, une spécialité locale (du 73, pas du 74, attention !), le farou... Il se décline en gâteau, vendu à la pâtisserie de Novalaise... Mais l'authentique farou est un nuage qui colle à la montagne et la dévale à gros bouillons, comme vous pouvez le constater ci-dessous : un joli phénomène !