Bilan des cinq premiers mois
Voilà, ça fait environ cinq mois qu'on a débarqué ici, et j'avais envie de faire un petit bilan de ce début de séjour.
Ce que j'aime :
- La bouffe. D'une manière générale, on mange très bien dans les restaus du coin, bouis-bouis comme cantines de luxe.
- Plus particulièrement, les shashliks.
- L'hospitalité kazakhe, qui n'est pas un vain mot une fois que vous vous êtes fait des amis.
- La nature : splendide.
- Le printemps : mieux qu'un été à Paris, temps superbe, entre 25 et 30°C l'après-midi.
- La ville d'Almaty qui, sans être belle en soi, est très bien entretenue : propre, fleurie, dégagée de sa neige l'hiver.
Ce que j'aime moins :
- La mauvaise qualité des matériaux employés pour construire les maisons et les appartements. Chaque semaine un nouveau truc part en brioche (les plinthes, la baignoire, la tête de lit...). Ca fait aussi un mois et demi qu'il n'y a pas d'eau froide dans la salle de bains ; on doit refroidir l'eau à coups de bassines rapportées de la cuisine... A force, on s'y fait, mais c'est fatiguant.
- Le manque de lumière l'hiver...
- Les pauvres chiens et chats errants qui survivent tant bien que mal dans la rue. Je voudrais tous les adopter !
- Le problème de la langue : j'ai bien regretté de ne pas avoir fait plus de russe avant de partir car ici, il est très rare de trouver des gens qui parlent anglais. On ne peut pas le leur reprocher, mais enfin ça m'a bien handicapée !
Les trucs que je n'aimais pas et qui maintenant m'indiffèrent :
- Le style russe. Kitsch, clinquant, welcome back to the 90's, même les radios ne diffusent presque que Eurythmics et autres. Ca, on s'y fait facilement, on finit même par y trouver du charme...
- La pollution : ça dépend des moments de la journée et de l'année, mais l'un dans l'autre ce n'est pas si terrible. Les petits matins sont très agréables, il suffit d'éviter les heures de pointe quand on va se balader. Concernant l'eau du robinet, un purificateur et le problème est réglé.
- La lenteur : les Kazakhs prennent leur temps pour faire les choses, mais ils les font. On a ralenti le rythme. Coooool...
- Les filles qui s'habillent pour aller au boulot ou simplement faire leurs courses, comme si elles allaient en boîte de nuit... Au bout d'un moment, elles font partie du paysage, je leur ai même piqué leur goût pour les mini-jupes... Après tout, on ne se fait pas emm... dans la rue ici, autant en profiter !
Ce que j'ai trouvé ici et que je ne m'attendais pas à trouver :
- Des Français super sympas !
- Un chenil pour laisser ma chienne quand on part en vacances ; un vétérinaire, et des produits pour chien.
- Une multitude de loisirs possibles... Je ne sais plus qui m'avait dit "Il n'y a rien à faire à Almaty", mais c'est totalement faux.
- Un niveau de vie global convenable : je ne sais plus qui m'avait dit "Le Kazakhstan est un pays pauvre", mais c'est totalement faux. Du moins, la vie qu'on peut mener à Almaty se rapproche sensiblement de celle qu'on peut mener dans n'importe quelle capitale dite développée. Bien sûr, la ville a son lot de laissés-pour-compte et de babouchkas qui font la manche (super gentilles d'ailleurs), mais personne ne dort sur le trottoir.
Ce qui me manque de la France :
- H&M. Ici, depuis quelques semaines, on a enfin un Zara, au Mega Center. Je ne m'habille que là. J'ai essayé les enseignes locales, mais ma morphologie ne s'adapte pas aux vêtements en question.
- Les livres en français... Je suis une totale bookivore et donc totalement en manque depuis plusieurs mois, réduite à lire des livres du genre "Le Christ philosophe" (vraiment mes fonds d'armoire), que je n'aurais jamais ouverts en temps normal, mais finalement j'apprends des choses. Ou à emprunter à des amis d'amis le moindre roman, même si c'est pas mon genre... Je ne rêve que d'un raid à la FNAC. Quand je rentrerai en France pour les vacances, je ne mettrai presque rien dans ma valise histoire de ramener au moins vingt livres ! ^^
- La rosette de Lyon, le magret, les gésiers, le foie gras. Je les remplace par du salchichon espagnol (le seul qu'on trouve ici). Ca devient monontone...
- La viande fraîche : une fois sur deux on attrape la courante quand on cuisine de la viande locale. Porc et poulet sont particulièrement sensibles. Le veau est difficile à trouver, le jambon aussi... Quant au poisson, n'en parlons pas, il n'y en a quasi pas ici, sauf en saumure ou en boîte. La dernière fois qu'on en a mangé du frais, c'était quand Iermann est allé nous pêcher des truites en montagne (c'était délicieux !). Du coup, on est quasiment végétariens...
- Mon jardin. Mais là, on ne peut pas tout avoir : on a choisi d'habiter en ville, on est proche de tout (magasins, salles de sport, boulot). Ca a aussi ses avantages.