Le monastère dans la montagne
Aujourd'hui, j'avais décidé de participer pour la première fois au club de randonnée. Et j'ai été servie : la balade du jour consistait en deux heures de grimpette jusqu'à un petit monastère orthodoxe niché dans les bois. Une vingtaine d'expats s'étaient laissés tenter par la visite, mais la montée n'était pas facile du tout !
La flore locale, toujours luxuriante, ne laisse pas de m'étonner...
Des escaliers de rondins avec rampe sont aménagés sur la majeure partie du trajet.
On nous avait prédit une pluie de tiques (avec injection dans la fesse à la clé), mais on a surtout rencontré beaucoup de coccinelles !
Heureusement, le beau temps était de la partie, et l'ambiance excellente. Un groupe de Kazakhs s'est joint à nous, et ont absolument tenu à faire des photos avec nous. Il faut croire que la grimpette est naturelle chez eux : les messieurs montaient en chaussures de ville, et les dames en mules à petits talons... Et vu comme ça glissait quelquefois, j'ai été très étonnée de la sûreté de leur pied !
Arrivés au portail du monastère, les instructions étaient claires : nous, les femmes, devions porter une jupe longue et nous couvrir la tête (nous avions emporté des vêtements à cet effet). Chiens, tabac et alcool étaient interdits... Et progressant ainsi dans un charmant sous-bois, nous sommes arrivés au monastère en question, un petit bâtiment de bois qui sentait bon la résine et le vernis frais.
Un unique moine nous a accueillis. Les photos étant interdites, je ne peux malheureusement pas vous le montrer, mais je vais essayer de vous raconter ce que j'ai vu. Il était jeune, avec une longue barbe rousse, et habillé, je dirais, normalement. Il nous a demandé de revêtir les fameuses jupes longues et écharpes avant de pouvoir entrer dans le monastère. En lieu et place de visite, nous n'avons eu accès qu'à la chapelle, où nous avons pu prier quelques instants et faire une offrande. En sortant, je me suis aventurée aux alentours du bâtiment, et j'ai observé que le réfectoire se trouvait sur une petite colline par-derrière et était accessible par un pont de bois. Mais à ce moment, je suis tombée sur le moine, et j'ai vite fait demi-tour. Je crois qu'il ne m'en a pas voulu car il m'a saluée en inclinant la tête, mais vu qu'on nous avait formellement déconseillé de leur adresser la parole, j'ai fait profil bas...
Ensuite, nous avons poursuivi notre balade jusqu'au belvédère du monastère, d'où la vue était tout simplement magnifique :
Avant de quitter l'enceinte du monastère, et monter encore un peu plus haut histoire de trouver un endroit sympa pour pique-niquer.
Ces fleurs poussent à l'état naturel à flanc de montagne, on en voit partout, ne sont-elles pas superbes ? On trouve aussi de la rhubarbe sauvage, dont certaines de mes compatriotes ont fait provision dans le but de confectionner confitures et tartes...
Il y avait aussi des iris sauvages, d'une beauté vraiment exceptionnelle...
Je ne voulais plus quitter ma fameuse écharpe, plus confortable qu'une casquette ! ^^
Et arrivés au point culminant de la balade (1600 m je crois), il ne nous restait plus qu'à redescendre en coupant à travers les villages de montagne faits de bric et de broc (tôle, en général) et leurs cultures de légumes en terrasse bien gardées par des chiens...
Alors, le bilan : la semaine prochaine, j'y retourne, c'est clair ! Je penserai simplement à emporter plus d'un litre de boisson car mon thermos de jus d'orange ne m'a pas suffi !