Parc Panfilov et Musée des Instruments de Musique

Dans la série tourisme, on continue... Hier, le beau temps étant toujours de la partie, j'ai décidé d'emmener mon mari dans ce parc que j'aime bien (voir autre article ici).

L'architecture des statues du parc est vraiment imposante... D'après ce que m'a expliqué mon mari, elles commémorent la mort de 28 soldats dirigés par le Général Panfilov dans un combat contre les Allemands.

Nous avons également pu entrer dans l'église que je n'avais vue que de l'extérieur la première fois. Mais comme il s'agissait manifestement d'un lieu de culte en activité (avec prêtres et nonnes, sans compter les nombreux fidèles venus prier) je n'ai pas osé prendre de photo. Disons que l'église était très richement décorée, avec de nombreuses dorures, icônes et bougies. A propos, j'ai observé que le signe de croix des orthodoxes se faisait à l'envers de celui des catholiques, c'est-à-dire "fils" sur l'épaule droite et "saint-esprit" sur l'épaule gauche : quelqu'un sait-il pourquoi ?

La dernière fois, je n'avais pas osé entrer dans le Musée des Instruments de Musique adjacent au parc. Il faut dire qu'avec sa façade aveugle, quoiqu'en bois joliment ouvragé, il n'invite pas à la visite... Mais bon, cette fois-ci on est entrés. Le musée était désert, hormis deux ou trois employés. Ils nous ont tout de suite proposé un petit concert après la visite. Quelle chance ! Bien sûr on a dit oui et payé les 200 tengué supplémentaires.

Le musée en soi est petit, sans traduction en anglais, avec quelques salles présentant des instruments de musique traditionnels nomades et une dernière qui rassemble quelques instruments d'autres pays. Ci-dessus, vous voyez un gros tambour, qui d'après mon mari ressemble aux tambours primitifs japonais.

Ci-dessus, un tableau représentant une fête nomade...

Nous sommes ensuite entrés dans l'amphithéâtre où nous attendait la dame de l'accueil, qui avait pris le temps de revêtir un costume traditionnel avant d'entonner un petit concert... rien que pour nous deux.

Le son de cet instrument ressemble à celui d'un violon. Elle nous a interprété une mélodie nomade avant de passer à du... Vivaldi !

Le son de celui-ci ressemble plutôt à celui du violoncelle.

Il y avait aussi de l'ocarina...

Et pour finir, elle nous a interprété une chanson de son cru à la guitare kazakhe, dont le son ressemble étrangement à celui du shamisen japonais.

Nous avons eu de la chance, car cette dame n'est pas toujours présente au musée. C'est aussi cela, le Kazakhstan : des opportunités qui tombent un peu au hasard, et qu'il faut savoir saisir au vol. Quand on n'a pas de chance, entre autres exemples, les plats qu'on désire sur la carte du restaurant ne sont pas disponibles (c'est très fréquent) ; quand on en a, le chef nous concocte sa spécialité hors-carte. Tout ça en fonction de la disponibilité des gens et des ingrédients, bref du hasard, qui vous fait vous sentir totalement choyé ou vaguement indésirable... C'est une chose qui à mon avis peut agacer fortement le visiteur dans les premières semaines de vie ici, avant de le séduire définitivement... Car tous les désagréments de ce pays (mineurs au demeurant) sont finalement compensés par les opportunités extraordinaires qu'il offre.

(Je vais finir par l'acheter, ce T-shirt "I Love Kazakhstan".)

Comments

[Claire]

Merci pour votre commentaire !
Il n'y a pas d'école française, en revanche, il existe une école internationale (en anglais) qui, je pense, fait aussi les classes maternelles (la petite Japonaise, fille de nos prédécesseurs, y allait par exemple, mais elle avait 8 ans, donc pour la maternelle dans cette école je ne suis pas sûre).
Je crois même qu'il y a plusieurs écoles, la plus connue étant Miras (qui va jusqu'en terminale). N'ayant pas d'enfant, je ne peux pas plus vous renseigner, mais les mamans françaises sur place se feront un plaisir de parler école avec vous... Notre petite communauté est très sympa, vous verrez !

[Chris]

Bravo pour ce site rare sur Almaty. je pense moi meme à m'y expatrier un jour prochain. Savez vous s'il existe une maternelle internationale, française ?
Merci

[Claire]

Oui, c'est exactement l'impression que le Kazakhstan donne. Dans les premiers temps c'est déroutant mais ensuite, ça prend beaucoup de charme...

[margareth]

Toutes ces improvisations me font penser que dans mon enfance il en était un peu ainsi, du moins en province. Cela avait son charme et nous donnait le sentiment de vivre alors que dans notre société où tout est organisé avec précision et minuté, nous ne cessons de courir et de toujours manquer de temps.