Concert de U2 à Moscou
Le but secondaire du voyage (enfin, primaire pour certains, dont moi, je l'avoue... ^^) était le concert de U2 bien sûr ! Il avait lieu au stade de Loujniki, situé en ville. Grosse galère pour y accéder ! Partis avec une heure d'avance, le trafic était si dense (voire immobile) que nous sommes descendus du taxi à un ou deux kilomètres du stade, avant de suivre les hordes de fans de tous âges qui se dirigeaient en masse vers le stade. 80000 places et quasi plein, ce qui expliquait les bouchons.
La foule était vraiment impressionnante, mais l'organisation était impeccable. On trouvait des toilettes partout, des rangées entières de 20 ou 30 toilettes en préfabriqué sur le chemin qui menait au but. L'organisation avait décidé de ne pas vendre d'alcool aux fans pour éviter les débordements. On ne trouvait par conséquent qu'une limonade dégueulasse pour étancher sa soif...
Une fois sur place, nous avons patiemment attendu que le groupe daigne se montrer. Le concert devait commencer à 19h30, il n'a finalement débuté que deux heures plus tard. En effet, les bouchons étaient tels que les spectateurs n'avaient même pas encore tous pu accéder au stade à cette heure-là. En attendant, un groupe dont la musique ressemblait étrangement à celle de U2 s'en donnait à coeur joie depuis 16h30 (les pauvres, ils devaient être crevés !).
L'entrée sur scène de U2 a coïncidé avec les premières gouttes de pluie. Dans les gradins, nous étions protégés, mais ceux qui se trouvaient dans la fosse (les fans, les vrais) ont bénéficié d'un arrosage en règle. Nullement découragé, Bono a commencé son concert en chantant allégrement "I'm singing in the rain", et tout ce monde a balancé son parapluie en rythme (Bono y compris).
Il y a une chose à dire sur Bono, il chante vraiment très juste et très bien. Quelle pêche ! Trois heures de pur bonheur musical, un groupe très professionnel avec un show réglé au millimètre mais n'empêchant pas quelques improvisations (il a souvent changé les paroles de ses chansons pour y glisser un "rain" très approprié), et trois rappels d'un public totalement déchaîné. Le président Medvedev était présent, Bono l'en a remercié, avant de se lancer dans une vibrante plaidoirie pour la Birmane Aung Sang Suu Kyi. Les temps changent : pour le slow final, autrefois les artistes demandaient à tout le monde d'allumer son briquet, aujourd'hui, c'est l'écran du téléphone portable qui transforme le stade en voie lactée (selon les mots de Bono, quel poète, je craaaaaaque !)...
Je me souviens être allée au dernier concert de Madonna à Paris. Ma déception fut proportionnelle à la fausseté de sa voix... Rien de tel avec U2 qui mérite amplement son succès sur scène. Apparemment, les organisateurs ont pris une amende car le son était trop fort (je me disais bien aussi que j'avais mal aux oreilles quand ça montait dans les aigus...).
Pour le retour à l'hôtel, nous nous sommes incrustés dans la voiture de l'ami d'une collègue de mon mari. Heureusement, car rien qu'avec ça il nous a fallu deux heures pour rentrer. Ceux d'entre nous qui avaient choisi le métro ont fait au minimum deux heures de queue devant chaque bouche avant de pouvoir en attraper un. Le trafic épouvantable à Moscou n'est pas une légende, nous l'avons vérifié...