Moscou, ville des églises

29 août 2010

Moscou, ville des églises

Accompagnant mon mari lors d'un voyage d'affaires de trois jours à Moscou, je suis partie sans lire aucun guide touristique et sans savoir à quoi m'attendre. J'imaginais effectuer une sorte de retour vers l'Occident : Moscou est en effet une immense ville au trafic infernal, aux gens pressés, et les quelques centres commerciaux que j'ai pu visiter dans le centre historique m'ont confirmé que sur ce point elle n'avait rien à envier à Paris ou à Londres. Mais la comparaison s'arrête là : la Russie est quand même unique en son genre.

Comme à Almaty, difficile de ne pas remarquer l'architecture soviétique des faubourgs et la rareté des distributeurs automatiques (pas facile quand pratiquement aucun magasin, voire hôtel, n'accepte les règlements par carte). La ville est également très propre, ça fait un peu honte quand on se remémore les Champs-Elysées jonchés de papiers gras... Par rapport à Almaty, par contre, ça manque un peu de nature, j'ai trouvé les parcs moins jolis. Les gens vivent à cent à l'heure, et semblent être l'incarnation de l'âme russe qui transpire des romans de Dostoïevski : tour à tour anges ou démons, adorables ou indifférents voire méchants, et je les soupçonne d'être capables de manifester touts ces sentiments contradictoires en fonction de leur humeur ou de l'heure de la journée. (Ah, la dame-pipi qui m'a littéralement empoignée pour m'envoyer valser dans les toilettes libres, me prenant sans doute pour une sourde... parce qu'une chose est certaine maintenant, j'ai l'air totalement russe, et les gens mettent un petit moment à se rendre compte que je suis étrangère.)

Mais ce qui m'a surprise avant tout, c'est la profusion des églises orthodoxes. J'imaginais en voir une ou deux, conservées à titre purement historique. Que nenni ! Plus on s'approche du superbe centre historique (immense, et qui contraste avec la laideur du reste de la ville encore plus immense), plus elles sont concentrées.

Le tout premier site à voir étant le Kremlin. Je m'imaginais naïvement que ce site servait de siège au gouvernement russe, mais il s'agit en fait d'une place entourée d'une kyrielle d'églises transformées en musées où l'on peut admirer des centaines d'icônes, d'un parc, et de bâtiments utilisés en effet par le gouvernement.

Mais le fleuron de toutes ces églises est sans conteste la Cathédrale Saint-Basile, située sur la Place Rouge. De loin, elle ressemble à une grosse glace italienne multiparfums. On peut la visiter : c'est un bâtiment vivement coloré, plein de petits recoins et de cachettes secrètes, qui fait rêver à l'époque des tsars, et doit être encore plus belle sous la neige.

Enfin, cette église dont j'ai oublié le nom, qui se situe non loin du même secteur, et qui a été entièrement rénovée il y a peu : une merveille toujours en activité, avec des prêtres qui chantent en permanence. L'intérieur est si richement décoré qu'on croirait un palais de conte de fées... Malheureusement, les photos étaient interdites, je vous laisse donc imaginer les profusions d'orfèvrerie, de marqueterie et de fresques...