Petit séjour à Issik-Kul (Kirghizstan)
Le lac d'Issik-Kul est un lieu de villégiature très prisé des Kazakhs car situé au Kirghizstan, pas très loin d'Almaty. Il faut tout de même faire sept heures de route pour y accéder (et la queue à la frontière), mais la route elle-même est sympa à regarder, car on traverse divers types de paysages dont champs, steppes et montagnes :
Aire de repos version kirghize.
On peut acheter des bouées ou...
Du maïs grillé ou bouilli, des boissons fraîches...
Le lac n'est jamais aussi agréable qu'au petit matin, quand il n'y a encore personne (par contre il faut sortir les pulls, quand le soleil n'est pas encore levé, il fait vraiment frais !)... Nous étions logés dans un ancien sanatorium reconverti en hôtel de tourisme, un truc qui n'avait pas été rénové depuis 1974, avec l'avantage d'être entouré par une nature quasi intacte et plein d'animaux (écureuils, oiseaux de toutes sortes...).
Outre sa beauté (on le dirait posé dans une sorte de cratère car il est entouré de montagnes), le lac d'Issik-Kul est une curiosité géologique. Un de nos hôtes (kirghiz) nous a expliqué que si le lac était salé, les cours d'eau qui l'alimentent, eux, ne l'étaient pas. Ce sont donc probablement les sédiments présents au fond du lac qui rendent l'eau saline. De plus, plein de cours d'eau aboutissent au lac, mais aucun n'en repart. Evidemment le lac ne déborde pas : donc en plus de l'évaporation naturelle, l'eau doit probablement aussi s'évacuer par des rivères souterraines. Pour l'instant, faute de moyens (il faut dire que le lac est si grand qu'on n'en voit pas la rive opposée), aucune investigation n'a encore été faite.
Vieux pédalos sur la plage.
Façon locale de rafraîchir les fruits avant de les consommer ! Variante très pratiquée aussi dans les torrents de montagne avec des produits divers et variés comme le lait de jument...
Vue depuis la chambre.
Une chose très pratique à Issik-Kul est que l'on peut changer directement son argent (KZT, dollars ou euros) dans n'importe quel hôtel ou banque de la ville.
Bain de pieds et abricots sauvages tombés dedans.
Après les gens font comme n'importe où ailleurs dans le monde, ils dégainent leur matelas de plage (on peut aussi louer des chaises longues et des parasols sur place), sortent les jouets pour les enfants, et profitent du lieu. On a fait pareil. Des marchands ambulants ne cessent de passer, proposant des abricots, des barbes à papa, du poisson séché (qui d'après notre hôte serait une arnaque car importé de Russie), des bananes, des je-ne-sais-quoi "bien chauds" (gariachi) emballés dans du papier journal... Notre hôte nous a aussi précisé que tous les souvenirs vendus sur place étaient "made in China" sauf l'artisanat du feutre ! (C'est toujours utile d'avoir des amis ! ;-)
Yourtes-magasins sur le chemin du retour. Etant déjà venue ici il y a un an et demi, en hiver, je peux affirmer que les gens y habitent à l'année. Ici vous pouvez acheter du poisson séché, du fromage en boulettes, du lait de jument fermenté... entre autres.
Si ça vous tente... sachez que les Français ont besoin de faire faire un visa, que celui-ci demande une photo en 4x3 (ce détail a son importance) et une dizaine de jours (sauf si vous prenez la procédure d'urgence, payante). A la frontière aucun problème, il faut juste être patient. Les douaniers sont plutôt sympas, ils vous sortent toujours le titre de ce film que je n'ai jamais vu, "cherchez la femme", et veulent tout savoir sur vous. Le passage se fait en deux temps, dans un premier poste où on fait la queue avec tout le monde, puis dans un second où votre passeport est examiné et tamponné dans une pièce à part.
Au retour, même procédure en sens inverse, avec le remplissage de l'inévitable petit papier blanc pour pouvoir rentrer au Kazakhstan. Attention : on ne vous fera qu'un seul tampon, l'autre sera à demander quand vous serez de retour à Almaty.